Odisseia Presse extraits

Figaroscop

Vous vous souvenez de Welcome to Paradise, le duo torride que Joëlle Bouvier dansait avec Régis Obadia?  Joëlle ne s’est jamais départie de ce feu qui dévore tout. Elle l’a juste domestiqué pour atteindre la belle finesse de ses derniers travaux, comme Tristan et Iseut par exemple.

Organisée par Guy Darmet, fondateur de la Biennale de la danse de Lyon, son arrivée à Sao Paulo relevait du coup de génie : l’osmose entre la chorégraphe et les danseurs est parfaite. Joëlle Bouvier a créé pour eux Odisseia.

La pièce clôt le programme, construit comme une longue acmé, dans des accents de triomphe. Bach et Villa-Lobos portent les corps pris dans l’élan du voyage, le souffle de la musique couvrant celui des marées, les corps pris dans ce flot, ensembles et étreintes. Au final, La Melodia sentimental chantée par Maria Bethânia prolonge l’envoûtement. 

 

Res Musica 

Le programme se clôt sur Odisseia. Née de la rencontre entre Joëlle Bouvier, chorégraphe française, et la compagnie brésilienne, la pièce a été créée en septembre 2018 à São Paulo. Réflexion sur le thème de la migration, Odisseia est conçue comme une épopée, un voyage qui fait écho au mythe homérien. Avec poésie et finesse, Joëlle Bouvier évoque les étapes de l’itinéraire d’un migrant… La danse, très fluide, tournoie et tourbillonne. Les ensembles évoquent la solidarité ; les corps à corps, soit violents soit amoureux, évoquent la richesse des expériences humaines.

Sur une partition qui mêle extraits des Bachianas brasileiras d’Heitor Villa-Lobos, de La Passion selon saint Mathieu de Bach et des chants brésiliens, Joëlle Bouvier crée une œuvre forte et sensible sur une question terriblement actuelle.

 

 

Un fauteuil pour l'orchestre

S’il fallait de l’émotion pour clore ce moment exceptionnel, il ne pouvait y avoir meilleur choix que Odisseia, créé spécialement pour la compagnie en 2018 par Joëlle Bouvier, dont personne n’a oublié le sublime Tristan et Isolde.…L’œuvre est d’une homogénéité et d’une puissance évocatrice rares. Les vents, l’univers marin, les départs dans l’espoir d’une vie meilleure, les drames qui unissent, les corps balancés par les flots sont retranscris avec réalisme et une force poétique émouvante…Les danseurs donnent le meilleur d’eux-mêmes, suscitant une émotion palpable, d’où le pathos est exclu. La longue ovation finale est le plus bel hommage rendu à une compagnie jeune mais qui a démontré ses capacités à se hisser au niveau des meilleures troupes et que l’on souhaite revoir très vite à Paris.

 

 

 
 

La Cie Joëlle Bouvier est aidée par le ministère de la culture et de la communication / direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France, au titre de l'aide à la compagnie chorégraphique conventionnée. Elle est en résidence de création à la Scène Nationale Les Gémeaux, Sceaux. Licence d'entrepreneur de spectacles 758942/2.